Amis, ecoutez, amis sentez-vous,
La chaleur du sang, qui monte a vos joues,
Cette grandiose, et épique saga,
Gravée dans les annales restera,
Pour point oublier la mémoire des héros,
Qui, mince, se sont fait trouer la peau...
Belle était la journée,
En ce mois printanier,
Les scouts sont arrivés,
Tous prets a dérouiller.
Le chef pris la parole,
Et, par des fariboles,
L'histoire a mis sur pied,
Pour éviter le merdier...
« Au mariage du Compte,
Vous etes tous invités,
Et comme la tension monte,
Il vous faut m'écouter :
Par des épreuves viriles,
En mettant dans le mille,
Par quelques bastonnade,
Et un relais marrade,
Un général il faut,
Pour les troupes mener,
Et monter l'échafaud,
Si ça a mal tourné... »
A ma patrouille je dis :
« Adonc, adonc, mes amis,
Ne vous forcez donc point,
Du grade de général,
Je me passerai bien,
Mais gardez le mental,
Oui, celui des vainqueurs,
Profond, dans vos tetes et vos coeurs »
Détails de bastonnades,
Mes amis, quelle boutade !
Par puissance les Grizzly,
Ont, St Jacques démoli,
Et, toujours sans forcer,
Général je fut nommé...
Adonc a la tete,
De scouts bien musclés,
Nous nous sommes rendus,
Au coeur de la foret,
Pour batir vaillamment
Un bastion fortifié,
Et prendre joyeusement,
Un bon petit gouter,
Que je nomme présentemment
Le Repos des Guerriers.
La soirée avançant,
Déjà le feu dansant,
Au bout de chaque torche,
Eclairait notre marche,
Jusqu'à ce Roman porche,
Et cette Gothique arche,
Où tous ensembles beuglants
« Normands, fiers et vaillants !! »
Avons fait notre entrée,
De saluts acclamés !
La veillée était jouée,
Avec des artifices,
Et les scouts hurlaient,
Tous en coeur « Bis ! »
Les troubadours jongleurs,
De feu étant cracheurs,
Spectacle pyrotechnique,
Tout bonnement magnifique.
Lorsque soudain,
Ô rieur Destin,
Des sbires du Chacal,
Tout suintant de mal,
La promise enlevèrent
Pour leur maître satisfaire !
Le Compte, pris de folie,
Pour les ravisseurs nous prit !
Et nous accusant, a tord,
Ordonna nos mises a mort !!
Un a un, il convia les généraux,
Je fut parcouru de frissons,
Lorsque la masse hurlait mon nom,
Pour montrer qu'on est pas des blaireaux,
Nous nous batîmes, chair et sang,
Sous les acclamations et huements.
Mais le compte dans sa folie,
Nostre combat n'ayant suffi,
Il exigea de voir crever
Les plus jeunes des invités !
Dans la tuerie et tous ses vices
Se vautrèrent donc les novices.
Et ce massacre fut remporté
Par un de mes ptis protégés,
Nous assurant la victoire,
Et comme gain, un étendard.
Apres cette soirée bien mouvementée,
Et un temps de priere en équipe partagé,
Tout le monde vite, dans son duvet,
Se lacherent dans les bras de Morphée.
Dès l'aurore, le lendemain,
Les chefs, ces grands coquins,
Nous réveillerent aux pétards,
Et pour nous sortir du coaltard,
Nous donnèrent le petit-déjeuner,
Nous fûmes prets a batailler.
L'ennemi ne se fit point attendre,
Lui montrer qu'on savait se défendre
Ne fut pas tache aisée,
Face a tant de brutalité.
Mais a bourrin, bourrin et demi,
Je vous rappelle mes amis,
Rentrez dans le lard, taillez dans le gras,
Quoi que tu fasse, il se relevera.
Malgré tout, ils attaquerent,
Et nostre fortin démonterent,
Mais nous ne fûmes pas en reste,
Plusiers fois changeant de veste,
De leur piece, ils eurent monnaie,
Ils ont du la sentir passer !
Apres moult échaufourées,
Baston finale se profilait,
Et les armées convergeaient
Vers la masure fortifiée,
Par les chefs, bien gardée.
D'un coup tension monta,
Et la pluie crépita,
Dans un silence de mort,
Les regards se croisaient,
Et, braillant comme un porc,
L'assaut était lancé !
Avec pugnacité,
Le Roux nous repoussait.
Chaque fois se redressait,
Une humaine marée,
Toujours prete a combattre,
Peu encline a débattre.
Maintes fois fut relancée,
La clé dans les fourrés,
Toujours rapportée,
Encore, il faut tenter !
Mais soudain retentit,
De gloire un puissant cri,
Nous nous retournions,
Boueux comme cochons,
Les Gascons ont vaincu,
Et nous avons perdu ?
Eh bien que nenni !!
Du désespoir l'énergie,
Sinueuse, nous emplit,
Réveillant nos membres engourdis,
Et débuta, effrenée,
Une course affolée,
Pour la place seconde,
Qui quand le tonerre gronde,
Las, fut abandonnée,
Pour le repas du midi,
Partagé sous la pluie.
La pluie telle une caresse,
Nous poussa vers la messe,
Célebrée avec entrain,
Par notre Pere Dominicain,
Et affreusement chantée,
Par deux cent voix cassées !!
Jean-Roch Savoy, SP du Grizzli
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